samedi 30 mars 2013

PARIS PITTORESQUE



NOTRE DAME DE PARIS
(D'après Paris, 450 dessins inédits d'après nature, paru en 1890)
Athènes avait le Parthénon, temple consacré à la vierge protectrice de la ville, à Minerve, ou Pallas Athéné. Tant que le Parthénon fut debout, Athènes garda son illustration et sa suprématie. Paris possède Notre-Dame, la prodigieuse basilique qui mit la ville capétienne sous la protection de sainte Marie mère de Dieu, et tant que Notre-Dame élèvera vers le ciel ses deux tours, comme des bras suppliant la miséricorde céleste, Paris subsistera, quels que soient les tempêtes et les événements, la fureur des hommes et des choses. Les Perses détruisirent l'antique Parthénon ; mais Périclès le rebâtit plus magnifique. Hélas ! si Notre-Dame de Paris venait à périr, qui la rebâtirait ? Où serait l'architecte ? où seraient les hommes ? où serait l'argent ? où seraient la puissance, la volonté, la foi ? Il semble que le peuple parisien ait la conscience intime de cette identité de la cathédrale avec les destinées de la ville. A nulle époque de notre histoire, Notre Dame de Paris n'a couru les dangers qui, tout autour de son sanctuaire, n'épargnèrent pas d'autres monuments non moins dignes de tout respect et de toute admiration. La révolution, qui proscrivit les prêtres, brisa les statues des saints et des rois inscrits au portail de Notre Dame de Paris, mais respecta les murs de la cathédrale ; elle ne lui infligea que la profanation, purement morale, d'un évêque constitutionnel, et, plus tard, la jonglerie des Théophilanthropes, qui la transforma en Temple décadaire de la Raison. Si le monument, par la suite des âges, eut à souffrir de mutilations aujourd'hui

Notre Dame de Paris.
Les animaux fantastiques de l'aire de plomb
réparées, ce fut d'un vandalisme officiel, et qui, très persuadé de sa mission, comme tous les fanatismes, se croyait appelé à assurer le triomphe du « bon goût » sur la barbarie gothique

1 commentaire:

  1. Quand je la visite, je repense à la légende ses siècles. et une sorte de sacré m'envahit.

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