samedi 6 avril 2013

bioethique



Le clonage
La Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l?homme, mentionne expressément dans l?article 11 la primauté du respect des droits de la personne humaine et interdit le clonage humain à des fins de reproduction.
Le clonage est une reproduction asexuée. Il faut rappeler que cette dernière existe chez certains êtres vivants simples tels que les organismes unicellulaires et certains animaux de mer (les éponges). L?évolution des espèces a privilégié la reproduction sexuée. Il est remarquable de constater que, même lorsque ces animaux simples sont capables de se reproduire d?une manière asexuée, ils ont développé au cours de l?évolution des stratégies cellulaires qui leur permettent de produire de cellules germinales et leur donnent accès à la reproduction sexuée. Cette dernière permet l?évolution de nouveaux gènes et la création de nouvelles combinaisons génétiques engendrant ainsi un caractère unique pour chaque individu. Chez l?homme par exemple où le nombre haploïde de chromosomes est de 23, chaque individu peut produire au moins 223 = 8.4x106 gamètes génétiquement différents. Le clonage c?est passer de la reproduction sexuée à la reproduction asexuée ce qui revient à aller dans le sens contraire de l?évolution.
Le clonage pose plusieurs problèmes scientifiques, médicaux, éthiques et juridiques :
- compromet la diversité génétique assurée par la reproduction sexuée où chaque être humain est unique.
- donne des êtres médicalement fragiles (problèmes cardiaques ; pulmonaire ; hépatique)
- instrumentalise les êtres humains, les réduisant ainsi au niveau d?outils : un embryon ne peut être créé que pour les besoins d?un diagnostic, pour la production de cellules immuno-compatibles ou pour servir de réservoirs d?organes à greffer ou encore pour fournir une main-d'?uvre.
- compromet l?organisation de la famille : le lien de parenté entre le clone et le cloné n?est pas clair.
- compromet le statut juridique de la personne humaine : quelle est d?identité civile du clone et comment se fera son insertion dans la société.
Plusieurs organisations internationales telles que l?UNESCO, l?OMS, le Conseil de l?Europe, le Parlement européen, le Sommet des Huit, la Fédération internationale de gynécologie et d?obstétrique, la Fondation Hassan II pour la Recherche Scientifique et Médicale sur le Ramadan (au cours d?une réunion tenue du 14 au 17 juin 1997 à Casablanca) et plusieurs comités nationaux de bioéthique se sont prononcées contre le clonage humain à des fins de reproduction. L?ISESCO a exprimé son souci du fait que les pays en développement deviennent un laboratoire pour d?éventuelles expérimentations dans le domaine du clonage.
Les avis internationaux sur le clonage humain à des fins scientifiques, diagnostique ou thérapeutique sont plus divergents. Même si certains pays l?ont autorisé, d?autres ont interdit le clonage thérapeutique. Une des raisons avancées c?est qu?il met fin à la vie de l?embryon et ceci est clairement interdit par l?islam.

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