mercredi 19 juin 2013


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  1. "Une contre-histoire de l'Internet" : ce documentaire indispensable retrace ce qu'a été la genèse du réseau des réseaux, et fait le point sur les luttes qui perdurent pour défendre ce dernier espace de liberté. "Une contre-histoire de l'Internet" : ce documentaire indispensable retrace ce qu'a été la genèse du réseau des réseaux, et fait le point sur les luttes qui perdurent pour défendre ce dernier espace de liberté. | PREMIÈRES LIGNES TÉLÉVISIONS

    Quel bonheur de voir ou de revoir ces pionniers, ces défricheurs, ces défenseurs de "l'Internet pas civilisé" – pour prendre le contre-pied de l'expression de l'ancien président Nicolas Sarkozy – raconter leur histoire du réseau des réseaux.

    La majorité des protagonistes interrogés dans ce très instructif documentaire a, à sa façon, apporté une pierre à l'édifice du Web. Excepté peut-être, comme le pointe ce film, le tristement fameux "Concombre" – alias Jean-Bernard Condat, pseudo-hackeur infiltré du Chaos Computer Club France (CCCF) –, ou encore Marie-Françoise Marais, "la Mère Fouettard du Net", actuelle présidente de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi), et ancienne magistrate à l'origine de la condamnation du site Altern.org, une quinzaine d'années plus tôt.

    Lire également : Internet à rebrousse poil

    Que l'on parle de neutralité du Net, de cybersurveillance, de partage du savoir et des connaissances, de gouvernance mondiale, de liberté d'expression, de copyright ou d'autres dispositions répressives ou de contrôle, la régulation d'Internet est devenue un enjeu majeur pour les générations futures. De nombreuses batailles ont déjà eu lieu, comme le retentissant procès d'Estelle Hallyday contre Valentin Lacambre lors de la diffusion de photographies du mannequin dénudé, en 1989.

    SURVEILLANCE MASSIVE

    Face aux "petits" du Web, il y a désormais des géants tels "Facebook, la version postmoderne de la Stasi", selon Julian Assange, fondateur du site WikiLeaks. Rick Falkvinge, créateur du Parti pirate suédois, pense, lui, que "nous sommes en train de construire une société de la surveillance", en référence aux armes numériques de surveillance massive, désormais légion dans les pays où la démocratie n'a pas droit de cité. Même les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, ont de "grandes oreilles" disséminées un peu partout sur le globe. En France, ce sont des sociétés comme Amesys ou Qosmos qui développent des systèmes de contrôle et d'interception dite "légale" et les vendent sans être inquiétées à des pays comme la Libye ou la Syrie.

    Face à ce phénomène, des activistes, des hackeurs et même des partis politiques – Parti pirate, Telecomix ou les Anonymous – voient le jour et s'engagent afin de libérer les communications de ces entraves numériques. "L'interdit ne sera jamais porteur d'intelligence. Aujourd'hui, on est encore dans une période de transition. On sait que ça va mal tourner, alors on repousse au maximum le moment ou ça va mal tourner...", explique un brin pessimiste le journaliste David Dufresne en guise de conclusion. Espérons que l'avenir ne lui donnera pas raison.

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