« Polycriminelles, solidement territorialisées, ces
grandes organisations, en particulier les mafias, sont aussi insubmersibles.
Leur capacité à survivre et à s’adapter est impressionnante. Elles peuvent ainsi
passer d’un monde rural à un monde urbain, d’une économie agraire à une économie
industrialisée, d’un régime autoritaire à un régime démocratique, le tout sans
aucun problème majeur. Elles résistent parfaitement à la répression, voire
l’utilisent pour se renforcer. »
« La bonne grille d’analyse aujourd’hui pour appréhender correctement les phénomènes criminels, ce n’est plus la sociologie, voire la seule criminologie, c’est la géopolitique. Seules la géopolitique et la géoéconomie permettent de saisir les organisations criminelles dans leur logique et leur complexité car elles fournissent trois concepts essentiels : le territoire, la puissance et les flux. Cette géopolitique criminelle est dérangeante pour nos esprits, car elle n’est plus étatique. Les phénomènes criminels ont, malheureusement, un très bel avenir devant eux
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