lundi 3 juin 2013

Le crime organisé dans sa globalité a dans notre monde moderne une importance nouvelle. En effet, la fin de la guerre froide lui a donné une dimension gigantesque, avec un authentique saut qualitatif. Longtemps, ces organisations criminelles ont joué un rôle marginal dans la vie des sociétés. Aujourd’hui, elles s’invitent au coeur du fonctionnement de la plupart des pays. Elles influencent et transforment mezzo voce, de manière invisible mais puissamment, la vie politique, économique et sociale des pays. »





« Polycriminelles, solidement territorialisées, ces grandes organisations, en particulier les mafias, sont aussi insubmersibles. Leur capacité à survivre et à s’adapter est impressionnante. Elles peuvent ainsi passer d’un monde rural à un monde urbain, d’une économie agraire à une économie industrialisée, d’un régime autoritaire à un régime démocratique, le tout sans aucun problème majeur. Elles résistent parfaitement à la répression, voire l’utilisent pour se renforcer. »





« La bonne grille d’analyse aujourd’hui pour appréhender correctement les phénomènes criminels, ce n’est plus la sociologie, voire la seule criminologie, c’est la géopolitique. Seules la géopolitique et la géoéconomie permettent de saisir les organisations criminelles dans leur logique et leur complexité car elles fournissent trois concepts essentiels : le territoire, la puissance et les flux. Cette géopolitique criminelle est dérangeante pour nos esprits, car elle n’est plus étatique. Les phénomènes criminels ont, malheureusement, un très bel avenir devant eux

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