« L’une des sociétés les plus violentes »
Dans les statistiques de la police, controversées, le viol est le seul crime qui ne faiblit pas depuis la fin de l’apartheid, avec 65 000 plaintes par an – et sans doute trois fois plus de viols commis, selon les experts, qui estiment que seulement le tiers des viols sont dénoncés à la police.Desmond Tutu, qui joue un rôle de conscience morale, s’est encore indigné le 12 avril contre les niveaux de violence atteints dans son pays, en principe pacifié :
« Très simplement, nous sommes conscients d’être devenus l’une des sociétés les plus violentes. Ce n’est pas ce que nous étions, même sous l’apartheid. »Le gouvernement est toujours prêt à se murer dans l’attitude de déni si caractéristique du Congrès national africain (ANC). Un porte-parole du gouvernement a aussitôt réagi :
« Les études montrent que les gens en Afrique du Sud se sentent plus en sécurité maintenant que sous l’apartheid. »Jacob Zuma, un président lui-même acquitté en 2006 lors d’un procès pour viol, ne se cache plus derrière son petit doigt : il aborde enfin le problème. Il a lancé le 7 mars une campagne nationale, Stop Rape Campaign, qui va faire le tour des écoles du pays.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire