samedi 15 juin 2013

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La guerre du futur, une science fiction ?

Face aux menaces actuelles et dans un contexte stratégique instable, le scientifique peut être amené à prendre part à l'analyse des défis et à repenser les outils de défense de la guerre de demain. Pour autant, l'objectivité doit rester de mise. Le point de vue de Jacques Citerne, directeur scientifique adjoint du Département des sciences et technologies de l'information et de la communication (STIC).

Quels sont les nouveaux défis de sécurité ?
Jacques Citerne. La stratégie nationale de sécurité et de défense vise à garantir quatre priorités : la dissuasion, la protection, la prévention et la projection. Les dangers ont plusieurs sources, mais le terrorisme reste la menace la plus flagrante après les attentats du 11 septembre 2001. D'autre part, l'Europe aborde aujourd'hui la problématique de la menace liée à la prolifération des armes de destruction massive. Outre l'arsenal nucléaire, ces armes rassemblent des moyens d'action radiologiques, biologiques et chimiques. Ces guerres non-conventionnelles se démarquent de nos représentations traditionnelles.
La guerre du futur aura-t-elle lieu ?
J. C. Penser que la guerre du futur n'aura pas lieu n'interdit pas de s'y préparer. Les hommes d'État et les responsables militaires des grandes démocraties se soucient de renouveler l'art militaire en pensant la guerre en hommes de paix. Retenant les leçons de l'histoire, les nations adaptent leur appareil et leur doctrine de défense au contexte international et aux évolutions technologiques dans une logique de politique de défense.
Robots et ordinateurs préfigurent-il le soldat de demain ?
J. C. Les révolutions technologiques préparent le futur. La guerre de demain tendra essentiellement à éloigner l'homme du champ de bataille. Les « nouveaux » conflits ignorent souvent toute ligne de front, brouillent les distinctions entre civils et militaires et ne laissent apparaître aucun adversaire en uniforme. Absorbé dans l'interface homme-machine, le soldat mènera avant tout une guerre de l'information.

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